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Women’s Age Lab : Questions de suivi avec la Dre Rochon

La Dre Paula Rochon, titulaire de la chaire de RTOERO en médecine gériatrique, et la Dre Rachel Savage, épidémiologiste et chercheuse scientifique au Women’s College Research Institute, ont présenté en novembre 2021 un webinaire portant sur Women’s Age Lab.

Comme d’habitude, les participants avaient beaucoup de questions à poser. Voici quelques-unes des questions auxquelles nous n’avons pas eu le temps de répondre au cours de la séance et leurs réponses.

Pour en savoir plus sur Women’s Age Lab, lisez l’article suivant dans la version électronique du magazine Renaissance : « Genre, sexe et vieillissement ».

Foire aux questions sur l’âgisme sexiste, le vieillissement en santé et plus encore

Q : Quelles sont, pour les femmes âgées, les meilleures façons de prendre leur propre défense?

  • Garder les voies de communication ouvertes avec leur médecin de famille et l’équipe de soins de santé – ne pas craindre de poser des questions.
  • Faire connaître leurs préoccupations et leurs besoins sans minimiser leurs symptômes.
  • Savoir quels médicaments elles prennent, depuis quand et pourquoi elles les prennent. 
  • Ne pas craindre de poser des questions aux fournisseurs de soins de santé en cas d’incertitude.
  • Ne pas entreprendre de traitement si elles ne se sentent pas à l’aise de le faire et demander un deuxième avis médical au besoin.
  • Faire participer les membres de la famille et les proches lorsqu’il est approprié de le faire.

Q : Croyez-vous que les hommes sont plus réticents à faire part de leur sentiment de solitude que les femmes? S’agit-il d’un stéréotype?

R : C’est une hypothèse pouvant expliquer pourquoi le taux de solitude des hommes est inférieur à celui des femmes. Bien que les normes et les rôles traditionnels de chaque sexe se transforment, les résultats des recherche démontrent que les femmes sont davantage désireuses d’explorer leurs sentiments, de les admettre et de les exprimer. Cela peut être attribuable en partie au préjugé envers la solitude, même si nous en faisons tous l’expérience un jour ou l’autre.

Selon notre propre recherche menée auprès des membres de RTOERO, moins d’hommes disent éprouver des sentiments de solitude que les femmes. Le fait de vivre seul constitue un facteur de risque important à cet égard, tant pour les hommes que pour les femmes, bien que ce soit un élément davantage corrélé avec la solitude chez les hommes selon les résultats que nous avons obtenus. 

Q : De quelle manière pourrions-nous convaincre les employeurs, comme les conseils scolaires, de favoriser l’emploi chez les personnes âgées, de manière à ce que les employés puissent continuer d’être actifs sur le marché du travail plus longtemps, à temps partiel s’il le faut, de façon à obtenir les avantages liés à une vie active sur les plans cognitif, physique et social?

R : La prise de décision éclairée par des données probantes constitue un fondement. Nous devons tous faire en sorte que les adultes âgés participent de manière active à la vie sociale et contribuent à notre économie. Voici d’excellents exemples à imiter : Des pays comme Singapour et le Japon ont beaucoup investi dans les initiatives d’apprentissage permanent pour les personnes âgées, ainsi que dans l’accès aux services de transport accessibles, et ils ont mis au point des programmes permettant aux personnes âgées de travailler dans différents secteurs industriels.

Nous devrions nous inspirer de ces excellents exemples et mettre en place un modèle permettant d’encourager les liens sociaux et le vieillissement en santé pour tous les Canadiens. Pour voir ce modèle se réaliser, il faut que le gouvernement, les établissements de soins de santé et les intervenants communautaires y mettent tous la main de façon concertée. Women’s Age Lab continue de relever les meilleures données probantes et d’inciter les preneurs de décision à apporter des changements positifs.

Q : Pourquoi les données statistiques sur les décès en période de pandémie ne sont-elles pas ventilées par sexe et par âge? Pourquoi y a‑t‑il eu 3 800 décès dans les établissements de soins de longue durée? Les femmes ont-elles été plus durement touchées que les hommes?

R : Au début de la pandémie, seuls trois des dix pays ayant le plus grand nombre de cas de COVID‑19 ont fourni des données désagrégées selon le sexe et l’âge. Aucun de ces trois pays n’a fourni de données sur les soins à long terme selon le sexe et l’âge. Étant donné que la plupart des États recueillent ces données, le fait de ne pas révéler de données croisées signifie que des informations et des indices précieux sont perdus.

Les foyers de soins de longue durée étaient l’épicentre de la pandémie de COVID‑19 au cours de la première vague, avant que les vaccins soient disponibles, de sorte que leurs pensionnaires au début de la pandémie représentaient à l’époque 80 % des décès au Canada. Les femmes âgées ont été plus durement touchées, car elles représentaient environ 70 % des pensionnaires de ces foyers.

Q : Le Women’s Age Lab dispose‑t‑il d’un bulletin d’information ou quelque autre moyen de communiquer que nous pourrions consulter?

R : Women’s Age Lab a un site Web en ce moment. On peut y trouver des informations concernant nos recherches et notre équipe. L’idée de mettre au point un bulletin d’information est excellente, car il permettra de communiquer le travail réalisé par le Women’s Age Lab.