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Les résultats du vieillissement en santé sont influencés par divers facteurs de la vie, et pas seulement par ce qui survient à un âge avancé. L’approche du parcours de vie tient compte de la personne dans son ensemble tout au long de sa vie et vise à offrir le meilleur soutien possible à chaque étape.
« Le vieillissement en santé ne commence pas à 50, 55 ou 60 ans. »
Ritu Sadana, responsable du vieillissement et de la santé à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et chef de file de la Décennie du vieillissement en bonne santé de l’OMS, lors du premier Sommet sur l’avenir du vieillissement de RTOERO en mai 2024.
Cette publication s’inscrit dans une série résultant du Sommet sur l’avenir du vieillissement de RTOERO et partage les informations clés fournies lors de la présentation de Ritu Sadana. Le Sommet sur l’avenir du vieillissement 2024, parrainé par Johnson Inc., a réuni des experts et des praticiens de différents secteurs.
Le vieillissement en santé est « le processus qui consiste à développer et à maintenir la capacité fonctionnelle permettant le bien-être à un âge avancé. » (OMS)
La capacité fonctionnelle comprend :
Notre environnement détermine la façon de se développer et de conserver nos capacités fonctionnelles. Il comprend notre domicile, nos relations et nos expériences avec la société dans son ensemble, ainsi que la culture et les attitudes, les opportunités, les programmes et les politiques. Notre capacité intrinsèque – autrement dit, notre bagage à la naissance – est aussi un facteur. Vieillir en santé (ou sainement) ne signifie pas être à l’abri d’un handicap ou d’une maladie – de nombreuses personnes vivront avec une ou plusieurs maladies ou conditions.
L’année 2020 fut marquée par plusieurs bouleversements majeurs. Au milieu d’une pandémie ayant touché de manière disproportionnée les adultes plus âgés, la population mondiale a franchi une étape importante : Pour la première fois, le pourcentage de la population âgée de plus de 60 ans a dépassé celui des enfants de moins de 5 ans. On ne prévoit pas de retour en arrière.
La composition de la société en fonction de l’âge était auparavant pyramidale, avec une forte population plus jeune et moins d’adultes plus âgés. Au fil du temps, la forme de la pyramide a évolué pour prendre la forme d’une pyramide inversée.
Cependant, le fait de se concentrer sur les chiffres peut déshumaniser le défi, alors qu’il s’agit en réalité de notre vie à tous. La composition de la population change au niveau communautaire, national et mondial, et notre mode de vie doit évoluer en même temps.
« Toutes les réponses au vieillissement de la population ne devraient pas se fonder sur des chiffres, mais plutôt sur les droits de la personne. »
Ritu Sadana, OMS, lors du premier Sommet sur l’avenir du vieillissement de RTOERO en mai 2024
Même si l’espérance de vie augmente à travers le monde, il existe des disparités en matière de santé et de qualité de vie chez les adultes plus âgés. En comparant les données de plusieurs pays, les sociétés peuvent mieux comprendre ces disparités et la valeur des interventions.
Ritu Sadana a dirigé une équipe chargée d’élaborer le rapport de base de la Décennie pour le vieillissement en bonne santé de l’Organisation mondiale de la santé, auquel elle a fait référence lors de sa présentation au Sommet sur l’avenir du vieillissement.
Le rapport inclut des données provenant d’études nationales représentatives existantes et des résultats de 42 pays et de plus de 150 000 adultes plus âgés, fournissant pour la première fois une base de référence pour le vieillissement en santé à travers le monde.
Disposer de bases de référence et d’un engagement continu en faveur de la recherche s’avère important. En plus de mesurer des résultats et des facteurs qui les influencent, nous devons tenir compte de ce que nous considérons comme précieux dans la société.
« En l’absence de données probantes, nous devons les trouver afin d’éviter de faire des choses inutiles. Nous devons concevoir et évaluer, en plus d’expérimenter. L’absence d’expérimentation empêche de découvrir de nouvelles méthodes. Nous devons continuer d’évaluer rigoureusement pour partager nos résultats dans le monde entier. »
Ritu Sadana, OMS, lors du premier Sommet sur l’avenir du vieillissement de RTOERO en mai 2024
« Nous devons tenir compte de notre façon de calculer le PIB. On ne tient pas compte de plusieurs aspects positifs concernant la santé, l’éducation, le développement humain et l’environnement durable, alors que les aspects négatifs dans ces domaines le sont. Nous devons revoir notre façon d’évaluer et de tenir compte de ces éléments. »
Ritu Sadana, OMS, lors du premier Sommet sur l’avenir du vieillissement de RTOERO en mai 2024
On croit souvent que tout déclin est un phénomène naturel du vieillissement, alors qu’en réalité, chaque personne vieillit différemment. Il faut repenser les idées reçues concernant le vieillissement, tout en explorant les données qui influencent la capacité.
« Nous avons pu constater que les capacités cognitives déclinaient, mais que le taux de déclin et (ce qui est très important) le point de départ vers l’âge de 60 ans variaient en fonction du niveau d’éducation le plus élevé. Et c’est quelque chose que nous pouvons changer. »
Ritu Sadana, OMS, lors du premier Sommet sur l’avenir du vieillissement de RTOERO en mai 2024
L’approche fondée sur le parcours de vie reconnaît l’importance des initiatives en faveur de l’équité en matière de santé tout au long de la vie. Elle reconnaît aussi le rôle de notre environnement pour constituer des réserves en mesure de retarder ou d’atténuer les déclins.
« Vos déterminants sociaux peuvent être très différents; on pourrait dire qu’il s’agit de notre environnement et des systèmes sociaux. Ces différents déterminants peuvent vous procurer un avantage ou un désavantage. »
Ritu Sadana, OMS, lors du premier Sommet sur l’avenir du vieillissement de RTOERO en mai 2024
« Vous bénéficiez d’un environnement favorable, de sorte que même si vos capacités diminuent, votre environnement les compense. »
Ritu Sadana, OMS, lors du premier Sommet sur l’avenir du vieillissement de RTOERO en mai 2024
Le langage utilisé pour discuter des sujets liés au vieillissement de la population est important.
« Je n’aime pas l’expression ‘tsunami gris’. Un tsunami n’est pas quelque chose de bien. »
Ritu Sadana, OMS, lors du premier Sommet sur l’avenir du vieillissement de RTOERO en mai 2024
Le fait de travailler à un âge avancé devrait découler du désir de le faire, et non à cause de l’âge ou du besoin. La notion de retraite a changé. La longévité accrue procure des opportunités et idéalement, de nouvelles expériences, relations sociales, croissance et contribution.
« Nous voulons remettre en question les attitudes négatives et les stéréotypes. Nous voulons améliorer les connaissances des aînés, y compris financières et numériques. Nous voulons investir dans des possibilités accessibles permettant d’apprendre et d’évoluer tout au long de la vie, et nous voulons faciliter le choix et le contrôle. »
Ritu Sadana, OMS, lors du premier Sommet sur l’avenir du vieillissement de RTOERO en mai 2024
Une approche axée sur le parcours de vie réussie favoriserait la compréhension et le contact entre les générations. Chacun devrait avoir accès à des programmes et à un soutien pour l’aider à surmonter les difficultés et à évoluer, tant au Canada que dans les pays étrangers que nous soutenons.
« Notre aide nous fournit également la possibilité de mieux équilibrer et de s’assurer de tenir compte des améliorations à chaque étape de la vie, pour favoriser une trajectoire optimale. Il ne s’agit pas d’opposer les bébés et les jeunes enfants aux adultes plus âgés. Voilà l’importance d’adopter une approche de financement uniforme fondée sur le parcours de vie, tout au long de la vie. »
Ritu Sadana, OMS, lors du premier Sommet sur l’avenir du vieillissement de RTOERO en mai 2024
L’approche du parcours de vie n’est pas une approche cloisonnée – les actions et la communication entre les différents secteurs et ministères sont essentielles pour optimiser les divers facteurs qui, en fin de compte, ont un impact sur le vieillissement en bonne santé.
« L’importance d’une approche du parcours de vie réside dans le fait que presque tous ces aspects peuvent faire l’objet d’un changement de politique, mais ils doivent être valorisés, dotés de ressources et soutenus par les communautés, les dirigeants politiques et les bailleurs de fonds. Toutes ces tendances à la hausse ne surviennent pas d’elles-mêmes. »
Ritu Sadana, OMS, lors du premier Sommet sur l’avenir du vieillissement de RTOERO en mai 2024
Pour en savoir plus sur le vieillissement en santé et l’approche du parcours de vie, consultez les ressources suivantes auxquelles Ritu Sadana a fait référence lors de sa présentation.
