Nouvelles de RTOERO Équité et inclusion

Le poids de la réappropriation

Cet article fut rédigé (en anglais) pour RTOERO par Shaneeka Forrester, artiste, mère, et militante crie de la Première Nation de Brunswick House, ayant des racines dans le comté de Simcoe en Ontario. Shaneeka rédige du contenu pour notre infolettre de district depuis deux ans. Cet article était inclus avec notre envoi de septembre 2024, en prévision de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation et la Journée du chandail orange. Nous le partageons sur notre blogue avec l’aimable autorisation de Shaneeka.


Le processus de réappropriation (ou remise en état) est un sujet fréquemment abordé dans les communautés autochtones. Lors de l’effacement intentionnel des peuples autochtones, de nombreux éléments de leur culture ont été enlevés et interdits. Les efforts visant à mettre un terme à l’effacement continu de la culture indigène sont ancrés dans l’idée que la réappropriation est essentielle à la longévité des modes d’existence indigènes. La réappropriation est souvent évoquée lorsque l’on fait référence aux pratiques culturelles, de langues, de terres et de connaissances.

Le dictionnaire Oxford définit la réappropriation comme étant « le processus de réclamation de quelque chose ou de réaffirmation d’un droit ». La Commission de vérité et réconciliation a présenté ses appels à l’action, dont beaucoup sont ancrés dans les principes de la réappropriation. Les non-autochtones peuvent appuyer la réappropriation en honorant les appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation, ainsi que les efforts de réappropriation culturelle dans leur région. Aider à la recherche, à la rédaction et à la création de voies stratégiques pour aller de l’avant sont aussi des mesures que les non-autochtones peuvent prendre pour appuyer les efforts de réconciliation et de réappropriation dans leur région.

Même si la réappropriation est à la base de nombreuses initiatives sur l’île de la Tortue, il est important de reconnaître qu’elle ne survient pas par intérêt, mais plutôt par nécessité. Afin de permettre à la culture autochtone de prospérer au cours des prochaines générations, il est essentiel de procéder à la réappropriation. La réappropriation n’est pas un choix des groupes autochtones, mais plutôt une réaction aux systèmes d’oppression mis en place pour assimiler délibérément les peuples autochtones à une nouvelle identité créée par la majorité colonisatrice.