Blogue de la fondation Chaire érigée par dotation

La Dre Rochon – un chef de file en médecine gériatrique : partie 4

La Dre Paula Rochon occupe un nombre impressionnant de postes au sein de plusieurs organisations et institutions prestigieuses. Nous la connaissons surtout parce qu’elle est titulaire de la Chaire RTOERO de médecine gériatrique à l’Université de Toronto. Cependant, pour un groupe très particulier d’étudiants stagiaires, elle n’est pas seulement une professeure, mais aussi un mentor. La Dre Rochon accepte chaque année un nombre restreint d’étudiants au programme de formation du Women’s College Hospital. Ces stagiaires représentent la médecine gériatrique de demain.

Dans cette série en quatre parties, nous vous présenterons ces stagiaires ainsi qu’un aperçu non seulement de leurs initiatives de recherche, mais aussi du rôle de la Dre Rochon dans leurs carrières à titre non seulement de professeure, mais de mentor. Nous découvrirons ce qui pousse ces stagiaires à s’intéresser au domaine de la gériatrie et quelles sont leurs aspirations futures.

4e partie: Parya Borhani

Exploration du rôle des préjugés sexistes implicites chez les médecins concernant les cascades médicamenteuses chez les aînés

Parya Borhani
Parya Borhani

Veuillez décrire votre projet.

Mon travail avec la Dre Rochon a été principalement lié à l’étude des cascades médicamenteuses. Cette situation survient lorsqu’une personne se voit prescrire un médicament et éprouve un effet secondaire lié à ce médicament. Cet effet secondaire est à son tour souvent interprété à tort comme étant une nouvelle condition pathologique et il est donc traité en prescrivant d’autres médicaments. 

Les personnes plus âgées sont plus sensibles aux cascades médicamenteuses, qui peuvent être nuisibles en entraînant une surprescription inappropriée de médicaments et une augmentation du risque d’effets indésirables.

À titre de stagiaire et en compagnie de la Dre Rochon, je participe au projet iKASCADE qui regroupe des chercheurs de plusieurs pays. Ce projet vise à explorer l’expérience, le développement et la prise en charge des cascades médicamenteuses chez les aînés en fonction du sexe et du genre. Dans le cadre de ce projet, j’ai contribué à concevoir une étude visant à explorer l’impact des préjugés sexistes implicites chez les médecins de soins primaires. Nous cherchons à savoir si les médecins ont un préjugé sexiste faisant en sorte que les hommes ou les femmes plus âgés sont davantage à risque de subir ces cascades.

Quelle spécialité de la médecine vous intéresse le plus?

Je ne suis pas à l’école de médecine présentement. Je possède une certaine formation en gérontologie – l’étude du vieillissement d’un point de vue biologique, psychologique et social. En plus de mon intérêt marqué pour la médecine, je m’intéresse aux points communs entre la gérontologie et la gériatrie, afin de mieux comprendre les implications cliniques de certaines de ces perspectives – comme l’âgisme, par exemple – et la façon dont cela pourrait nuire aux soins ou aux résultats de santé des aînés.

Votre relation avec la Dre Rochon va-t-elle au-delà de celle d’une simple relation professeur/étudiant?

La Dre Rochon est allée beaucoup plus loin que seulement son rôle de mentor en vue de favoriser mon développement à la fois personnel et professionnel. Elle favorise ma réussite et m’aide à réaliser mon plein potentiel.

En quoi la Dre Rochon vous aide-t-elle dans la poursuite de vos études?

Elle est vraiment un modèle à suivre. Ayant moi-même une véritable passion à promouvoir l’équité en santé, son travail acharné en faveur de la nécessité de faire entendre haut et fort la voix des aînés et de favoriser leur participation dans toutes les sphères de la société est très motivant. Elle a été une pionnière dans son soutien au vieillissement en santé des femmes plus âgées en particulier. Elle m’a inculqué l’importance de tenir compte non seulement de l’âge, mais aussi du sexe et du genre dans toutes les recherches sur la santé. En tant que mentore, elle s’informe très souvent de la meilleure façon d’aider ses étudiants. Elle nous offre aussi des occasions très particulières en fonction de nos objectifs professionnels et de nos intérêts personnels. Elle démontre un souci authentique et valorise les contributions et les points de vue de ses étudiants – ce qui m’a été très précieux pour renforcer ma confiance personnelle et réaliser mon potentiel sur le plan professionnel.

Quelles sont vos aspirations professionnelles?

Mon objectif est d’entrer à l’école de médecine et de devenir un médecin en exercice. J’ai récemment obtenu une maîtrise en santé publique et terminé ma formation d’épidémiologiste. Je m’intéresse donc beaucoup à la recherche sur la santé des populations. J’espère pouvoir regrouper ces deux champs d’intérêt en tant que clinicien-scientifique. J’aimerais continuer à mener des recherches sur le vieillissement en santé des aînés.

Quel conseil donneriez-vous aux étudiants en première année?

Ne craignez pas de relever des défis et d’explorer vos centres d’intérêt. En ayant accès aux bons mentors – comme ce fut mon cas avec la Dre Rochon – vous pourrez profiter du soutien et des conseils nécessaires pour explorer de nouveaux champs d’intérêt, développer vos compétences professionnelles et découvrir vos passions. 

1re partie : Keshini Sriarulnathan – L’impact de l’âgisme pendant la COVID-19 : sondage auprès de membres retraités du secteur de l’éducation

2e partie : Joshua Tuazon et Nickrooz Grami – Promouvoir le vieillissement en santé chez les femmes plus âgées : Un appel à l’action

3e partie : Hana Brath – Concevoir des maisons de retraite dans l’optique des femmes plus âgées