La Dre Paula Rochon occupe un nombre impressionnant de postes au sein de plusieurs organisations et institutions prestigieuses. Nous la connaissons surtout parce qu’elle est titulaire de la Chaire RTOERO de médecine gériatrique à l’Université de Toronto. Cependant, pour un groupe très particulier d’étudiants stagiaires, elle n’est pas seulement une professeure, mais aussi un mentor. La Dre Rochon accepte chaque année un nombre restreint d’étudiants au programme de formation du Women’s College Hospital. Ces stagiaires représentent la médecine gériatrique de demain.

Dans cette série en quatre parties, nous vous présenterons ces stagiaires ainsi qu’un aperçu non seulement de leurs initiatives de recherche, mais aussi du rôle de la Dre Rochon dans leurs carrières à titre non seulement de professeure, mais de mentor. Nous découvrirons ce qui pousse ces stagiaires à s’intéresser au domaine de la gériatrie et quelles sont leurs aspirations futures.

2^e partie : Joshua Tuazon et Nickrooz Grami

Promouvoir le vieillissement en santé chez les femmes plus âgées : Un appel à l’action

Veuillez décrire votre projet.

Nickrooz : Notre projet vise à étudier les disparités entre les femmes et les hommes plus âgés et leurs résultats en matière de soins de santé. Nous avons procédé à un examen systématique de la littérature qui démontre que les femmes plus âgées sont marginalisées. La société dans son ensemble ne tient pas compte des femmes âgées comme étant un sous-groupe unique qui doit faire l’objet de recherches indépendantes – surtout dans le domaine des soins de santé. Sur le plan éducatif, il est extrêmement important de fournir cette perspective, car elle détermine la façon dont les médecins exerceront à l’avenir. Il est important de reconnaître les symptômes propres aux femmes plus âgées afin de pouvoir leur fournir de meilleurs soins. Nous devons également inclure des recherches et des données sur la vie des femmes plus âgées. En prenant conscience des défis qui sont particuliers aux femmes plus âgées, nous pouvons contribuer à élaborer des solutions à ces défis.

Quelle spécialité de la médecine vous intéresse le plus?

Joshua : Je vais entrer en troisième année de médecine, mais je n’ai pas encore exploré toutes les différentes spécialités. Ce projet m’a vraiment incité à voir des adultes plus âgés dans ma pratique, que ce soit dans le domaine des soins primaires ou plus spécialisés.

Nickrooz : Je vais aussi entrer en troisième année de médecine et j’ai un intérêt particulier pour la médecine interne et le travail auprès des personnes plus âgées. J’ai décidé de travailler avec la D^re Rochon notamment en raison de son expertise et son travail de mobilisation en gériatrie.

Votre relation avec la D^re Rochon va-t-elle au-delà de celle d’une simple relation professeur/ étudiant?

Joshua : Oui. La D^re Rochon est à la fois un mentor pour Nickrooz et moi, ce qui implique une relation plus vaste que celle de simple professeur/étudiant.

En quoi la D^re Rochon vous aide-t-elle dans la poursuite de vos études?

Joshua : La D^re Rochon me conseille et me guide à la fois dans ma carrière universitaire et dans ma vie personnelle. Elle-même, son équipe de direction et le Women’s Age Lab mettent l’accent sur l’organisation et le fait de donner l’exemple. Elle démontre un intérêt certain pour mon avenir et je n’oublierai jamais une question très significative qu’elle m’a posée : « Qu’est-ce que je peux faire pour t’aider? »  Cette question avait une portée très large et m’a fait réfléchir aux personnes avec lesquelles elle pourrait me mettre en contact et qui pourraient m’aider à explorer le domaine de la gériatrie. Le leadership de la D^re Rochon m’a aussi permis de constater qu’il n’y a pas de limites à la cause que vous pouvez défendre. Il faut du temps pour découvrir ce qui vous passionne vraiment – accordez-vous ce temps pour trouver votre place.

Nickrooz : Avoir la D^re Rochon comme mentor, c’est être comme un apprenti. C’est vraiment inspirant de la suivre, tout comme le travail qu’elle accomplit. Elle ne se contente pas de traiter des données; elle fait la promotion de la bonne santé des personnes vulnérables, et dans son cas, des patients âgés qui sont généralement des femmes. C’est un véritable privilège de pouvoir apprendre de la D^re Rochon, car elle est un chef de file dans son domaine. Avec la D^re Rochon comme mentor et l’occasion de travailler avec le Women’s Age Lab, j’ai appris que la recherche ne se résume pas à des données, des chiffres et des publications – la recherche sur soi-même en fait aussi partie. La D^re Rochon m’a fait réaliser qu’il faut prendre le temps d’examiner tout ce qui vous passionne pour trouver votre propre niche.

Quelles sont vos aspirations professionnelles?

Joshua : J’espère travailler dans la communauté afin d’aider les populations vulnérables. Idéalement, j’aurai mon propre cabinet où je pourrai effectuer mes propres recherches et des projets sur les défis au niveau communautaire. J’espère pouvoir intégrer les adultes plus âgés à ma pratique et à mes recherches.  J’espère aussi que je trouverai une passion personnelle pour mon propre créneau de recherche.

Nickrooz : Mon intérêt est envers l’aspect académique de la médecine. J’espère pratiquer la médecine en milieu hospitalier et mener en parallèle un programme de recherche.  Dans l’ensemble, je pense que la recherche sur les populations âgées, peu importe ma spécialité, sera une pierre angulaire de mon travail.

Quel conseil donneriez-vous aux étudiants en première année de médecine?

Joshua : Prenez le temps et le risque d’explorer vos idées et vos passions. Tirez parti des ressources, de l’expertise et du mentorat mis à votre disposition.

Nickrooz : L’accent sur le mentorat est très important. Si vous avez la chance de trouver la bonne personne, celle qui est prête à vous écouter et à discuter de vos idées, ne ratez pas cette occasion. La Dre Rochon est très disponible et elle constitue une ressource incroyable. Elle est heureuse de pouvoir vous guider, tant sur la voie de la médecine que de la recherche!

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4e partie: Parya Borhani – Exploration du rôle des préjugés sexistes implicites chez les médecins concernant les cascades médicamenteuses chez les aînés