Équité et inclusion Mobilisation

Collaboration des jeunes et des adultes à la protection de l’environnement

Un avenir durable et la survie humaine dépendent de la lutte contre les changements climatiques et de la gérance de l’environnement. Et, bien que la durabilité de l’environnement soit une question qui nous préoccupe tous, elle est peut-être plus pressante pour les jeunes qui hériteront des problèmes que les adultes d’aujourd’hui ne peuvent pas résoudre adéquatement.

Toutefois, les jeunes ne devraient pas avoir à attendre pour s’asseoir à la table ou la diriger. Katia Bannister, une jeune militante pour le climat et organisatrice communautaire sur l’île Thetis, en Colombie-Britannique, a fait une présentation dans le cadre de notre webinaire de mobilisation Voix vibrantes intitulé Notre terre, notre responsabilité : Agissons. Comme elle l’a dit, le mouvement des jeunes contre les changements climatiques dure depuis des années. Cependant, ils n’ont pas de pouvoir décisionnel aux niveaux les plus élevés et les plus influents. Et ils ne sont pas automatiquement inclus, même si leur avenir est intrinsèquement lié aux décisions prises par les adultes.

Vous pouvez aider à faire en sorte que toutes les voix soient représentées alors que nous traçons la voie vers un avenir plus durable, équitable et juste pour tous. Pendant le webinaire, Katia a fait part de ses idées sur la façon de faciliter la collaboration intergénérationnelle. Ses conseils sont pertinents, que vous participiez à un petit effort environnemental local sans but lucratif ou que vous preniez part à des travaux de développement durable au sein d’une société, d’un gouvernement, d’un système d’éducation ou d’une ONG plus importante. Nous avons résumé ses conseils ci-dessous.

3 choses à garder à l’esprit pour faciliter la collaboration intergénérationnelle pour la lutte contre les changements climatiques

1) Faire tomber les stéréotypes et les préjugés liés à l’âge

L’établissement de relations intergénérationnelles peut aider à prévenir et à contrer l’âgisme. C’est important parce que l’âgisme peut créer des obstacles à la collaboration intergénérationnelle, surtout en ce qui concerne la lutte contre les changements climatiques. Les préjugés que les jeunes et les adultes plus âgés peuvent avoir les uns envers les autres peuvent diviser et polariser les gens de tous âges. Par exemple, on peut supposer injustement que les jeunes ne s’intéressent pas à la justice climatique, qu’ils sont paresseux ou qu’ils sont désintéressés ou mal renseignés sur les sujets. Ou encore, les jeunes peuvent penser que les adultes plus âgés sont trop vieux et dépassés ou qu’ils doivent se retirer pour faire de la place aux jeunes.

Ayez conscience de l’existence de ces stéréotypes et rappelez à l’ordre (au besoin) ou dénoncez les personnes que vous entendez exprimer des stéréotypes. Vous pouvez dire quelque chose comme : « Je suis surpris de vous entendre dire cela. Vous semblez dire que nous n’avons rien à apprendre de cette personne parce qu’elle est plus jeune ou plus âgée. Est-ce que c’est ce que vous vouliez dire? » Remarquez vos propres préjugés. Efforcez-vous d’être un allié des jeunes ou des adultes plus âgés afin d’inclure toutes les voix dans la conversation.

2) Habiliter les jeunes afin qu’ils sentent que leur voix et leurs compétences comptent

Veillez à ce que les jeunes aient la possibilité de se faire entendre et à ce que ces possibilités soient accessibles, par exemple, à des moments et à des endroits qui conviennent aux jeunes. Il peut s’agir d’offrir du transport, de veiller à ce que les réunions aient lieu en dehors des heures de classe et d’offrir du mentorat pour aider les jeunes à la table à se sentir à l’aise et inclus lorsqu’ils soulèvent leurs problèmes et leurs idées. 

3) Utiliser votre pouvoir et vos privilèges pour créer des occasions pour les jeunes de se représenter eux-mêmes et de partager leurs propres points de vue

Les adultes ne peuvent pas parler au nom des jeunes : il faut inviter les jeunes à la table et leur donner un rôle égal. Si vous faites partie d’un comité ou d’un projet axé sur la protection de l’environnement, soyez un allié des jeunes. Suggérez la participation des jeunes à l’effort. Créez des occasions pour les jeunes de faire connaître leurs préoccupations. Soyez à l’affût de toute marque de dédain ou de manque de respect de la part de vos collègues et homologues et intervenez. Insistez pour que les jeunes participent à l’ensemble de la conversation et remettez en question les suppositions selon lesquelles les jeunes pourraient ne pas comprendre pleinement les concepts ou les problèmes. Préconisez le respect et aidez à cerner les défis afin qu’ils soient clairs pour tous les participants.


Il est essentiel de créer un espace pour les jeunes, mais il faut également mettre en place des systèmes de soutien intergénérationnels. La participation des jeunes n’est pas une case à cocher – il ne s’agit pas d’atteindre un simple quota – l’objectif est de réunir divers points de vue pour aller de l’avant ensemble. Les solutions se trouvent souvent aux intersections de l’expérience et du savoir, et donc, lorsque vous créez un nouveau mélange diversifié de personnes, la pensée novatrice et collaborative émerge. N’est-ce pas ce dont nous avons besoin maintenant? 

Visionnez le webinaire complet mettant en vedette Katia et d’autres invités. Et apprenez-en plus sur notre travail de mobilisation sur la gérance de l’environnement.

À propos de Katia Bannister

Katia Bannister est une organisatrice communautaire de 18 ans de l’île Thetis, en Colombie-Britannique, les terres non cédées des peuples du littoral Salish et Hul’q’umi’num. Connue pour son travail antérieur avec l’équipe des Gardiens de la terre de Cowichan Valley, la campagne Vote16BC, l’Alliance d’eau douce du Canada, ainsi que diverses autres organisations populaires axées sur l’action de notre province, Katia travaille maintenant avec le projet de développement durable et le club de restauration écologique de l’Université de Victoria pour relier les personnes et les lieux et inspirer l’action communautaire pour l’environnement, tandis qu’elle fait son baccalauréat à l’Université de Victoria. Lorsqu’elle n’étudie pas, Katia aime bien se salir les mains et faire du travail de restauration écologique, utiliser ses talents de photographe pour documenter les mesures concrètes prises dans sa collectivité, et écrire au sujet de ses activités de mobilisation et son travail communautaire sur son blogue. Vous trouverez Katia sur Instagram @katiabannister.